La levrette enceinte suscite souvent les mêmes questions, dites tout haut ou gardées pour soi : « Est-ce que c’est risqué ? », « Est-ce que ça peut faire mal ? », « Et le bébé, là-dedans ? ». Entre le ventre qui s’arrondit, le col de l’utérus plus sensible et une fatigue parfois imprévisible, le corps ne répond pas toujours comme avant. Bonne nouvelle : quand la grossesse évolue sans souci particulier, la levrette enceinte peut rester envisageable, à condition d’ajuster l’installation, la profondeur, le rythme… et d’écouter les signaux.
On va aller à l’essentiel : ce qui change pendant la grossesse (hormones, ligaments, circulation), des repères de sécurité, des variantes plus douces selon le trimestre, et les situations où l’on stoppe.
Levrette enceinte : ce qui change et ce que la position peut apporter
Définition simple : de quoi parle-t-on ?
La levrette correspond à une pénétration par l’arrière, souvent à quatre appuis (mains et genoux) ou appuyée sur les avant-bras, le lit, un coussin. Pendant la grossesse, on vise surtout une version ajustée : moins de pression sur l’abdomen, davantage d’appuis, amplitude plus douce.
Une idée utile : la levrette enceinte n’est pas une posture à « tenir », c’est une installation où le corps peut se relâcher.
Grossesse : corps, sensations, désir… pourquoi tout bouge ?
Les variations hormonales (œstrogènes, progestérone) et les changements mécaniques (poids du ventre, posture) transforment parfois la sexualité. Parfois dans un sens agréable. Parfois non. Souvent en alternance.
- Les ligaments du bassin deviennent plus souples (effet de la relaxine) : certains angles soulagent, d’autres déclenchent une douleur lombaire ou pelvienne.
- Le col de l’utérus est plus vascularisé : un contact trop profond peut provoquer une douleur vive, brève, ou un tiraillement.
- La circulation veineuse change : lourdeur vulvaire, varicosités vulvaires, gêne pelvienne.
- Une sécheresse vaginale est possible, même enceinte (stress, baisse de désir, variations hormonales) : les frottements deviennent vite désagréables.
Vous vous demandez peut-être si ces sensations signifient qu’il faut renoncer ? Pas forcément. Souvent, il suffit de réduire la profondeur, de changer l’angle, d’ajouter un coussin… ou de choisir une autre forme d’intimité ce jour-là.
Idées reçues : bébé, col, bouchon muqueux, poche des eaux
« Est-ce que la pénétration peut toucher le bébé ? »
En grossesse sans complication, la réponse est rassurante. Le fœtus est dans l’utérus, protégé par le sac amniotique (les membranes) et le liquide amniotique. Le col de l’utérus reste fermé et est en grande partie obturé par le bouchon muqueux (barrière de mucus qui limite la remontée des germes). Une pénétration vaginale ne peut pas atteindre le bébé.
Autre point : les rapports sexuels ne provoquent pas une fausse couche dans une grossesse qui évolue normalement. En revanche, si une situation à risque existe (placenta bas inséré, menace d’accouchement prématuré, rupture des membranes…), les consignes peuvent changer.
Ce que cela peut apporter : détente, contrôle, intimité
Quand elle est confortable, la levrette enceinte a un atout simple : pas d’appui direct sur le ventre, et un rythme facile à moduler.
- pauses possibles sans casser l’élan
- mouvements courts, contrôlés
- angles plus faciles à ajuster
Sécurité de la levrette enceinte : repères clairs
Quand c’est généralement possible
La levrette enceinte est en général envisageable si la grossesse ne présente pas de complication connue et si aucun repos pelvien (éviter la pénétration) n’a été demandé par un professionnel.
Les limites les plus fréquentes : inconfort, pas danger
Dans une grossesse normale, les difficultés concernent surtout le confort maternel :
- douleurs lombaires (cambrure),
- tension des poignets/épaules,
- gêne des hanches ou de la symphyse pubienne,
- essoufflement, fatigue,
- sensibilité du col avec douleur profonde.
Signes d’alerte : on stoppe
On arrête immédiatement si :
- douleur marquée (abdominale, pelvienne, lombaire) ou douleur profonde inhabituelle,
- saignements vaginaux,
- perte de liquide clair/rosé (suspicion de rupture des membranes),
- contractions régulières, rapprochées, ventre qui se durcit de façon répétée avec douleur,
- malaise, vertiges, fièvre.
Quand demander un avis (sage-femme, gynécologue, médecin)
Demandez conseil si : antécédent d’accouchement prématuré, col court, cerclage, placenta bas, saignements, douleur systématique lors de la pénétration, symptômes inhabituels après un rapport.
Levrette enceinte : précautions de confort
Installation et appuis : stabilité et coussins
Support stable (matelas plutôt ferme). Les coussins font souvent la différence :
- sous les genoux,
- sous les avant-bras,
- sous le ventre ou les hanches (coussin de grossesse).
Repère simple : si vous pouvez respirer calmement et parler, l’installation est souvent bonne.
Protéger dos, bassin, genoux
Pendant la levrette enceinte, visez un dos neutre. Trop cambrer = tensions lombaires. Écarter légèrement les genoux peut soulager le bassin. Des pauses courtes évitent la crispation.
Rythme et profondeur
Le contrôle prime : démarrage lent, amplitude courte, profondeur modérée. Un mot d’arrêt clair évite de « faire avec ».
Lubrification
Si besoin, un lubrifiant à base d’eau (sans parfum, sans alcool) réduit les irritations. En cas de brûlures, démangeaisons, odeur forte ou pertes anormales, un avis s’impose (vaginite possible).
Adapter la levrette enceinte selon le trimestre
Levrette enceinte au 1er trimestre
Ventre peu gênant, mais fatigue et nausées peuvent limiter l’envie. Ajustements : appui sur les avant-bras, coussin sous les genoux, pénétration peu profonde au départ.
Levrette enceinte au 2e trimestre
Le ventre s’arrondit, le dos travaille davantage. Ajustements : dos plus neutre, coussin sous le ventre si traction, amplitude limitée.
Levrette enceinte au 3e trimestre
Priorité à la stabilité et à la douceur : plusieurs coussins, durée courte, pénétration plus superficielle. Si c’est trop exigeant, la position latérale devient parfois plus confortable.
Variantes de levrette enceinte et positions proches
Coussin sous le ventre
Soutien du poids, traction abdominale diminuée, bas du dos plus relâché.
Appui sur les coudes
Poignets soulagés, épaules plus détendues, meilleur maintien.
Au bord du lit
Angle et profondeur plus faciles à régler. Vérifiez la stabilité pour éviter de glisser.
Debout avec appui
Uniquement si l’équilibre est bon : appui solide, mouvements lents, arrêt immédiat en cas de malaise.
Pénétration, hygiène et alternatives
Pénétration vaginale : col sensible
Le col peut saigner un peu après un contact profond (spotting), surtout s’il est très vascularisé. Si c’est répétitif, abondant, ou associé à une douleur, demandez un avis.
Levrette enceinte et contractions
Après un orgasme, des contractions de Braxton Hicks (irrégulières, qui cèdent au repos) peuvent survenir. En revanche, contractions régulières et douloureuses avant 37 semaines, ou associées à pertes/saignements, demandent un avis.
Hygiène, IST, préservatif (y compris anal/vaginal)
Mains propres, ongles courts. Préservatif en cas de risque d’IST. Si alternance anal puis vaginal : changement de préservatif obligatoire pour limiter le risque de vaginite.
Si la pénétration gêne
Caresses, stimulation externe, masturbation mutuelle, massages, peau à peau : l’intimité ne se résume pas à la pénétration.
Contre-indications : quand éviter la levrette enceinte
Contre-indications médicales fréquentes
La pénétration est souvent déconseillée en cas de : placenta prævia ou placenta bas inséré, col court/insuffisance cervico-isthmique, cerclage selon consignes, menace d’accouchement prématuré, rupture des membranes, saignements inexpliqués, infection génitale active.
Quand l’émotionnel prime
Peur, douleur, stress, baisse de désir : raisons suffisantes pour ralentir, changer, ou arrêter.
Ajustements en couple
Consentement à chaque fois, limites claires (profondeur, vitesse, durée), et droit de dire stop à tout moment.
À retenir
- La levrette enceinte est souvent possible si la grossesse évolue sans complication et sans repos pelvien.
- Le bébé est protégé par le col, le bouchon muqueux et les membranes.
- Confort = appuis, coussins, rythme doux, profondeur ajustée.
- Au fil des trimestres, on ajoute du soutien et on privilégie des variantes plus douces.
- On stoppe et on consulte en cas de douleur importante, saignements, perte de liquide, contractions régulières ou malaise.
- Des alternatives sans pénétration existent et peuvent être tout aussi satisfaisantes.
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Les questions des parents
Pourquoi mon enfant cherche-t-il ce terme ?
La curiosité sexuelle est normale, surtout à l’adolescence. Souvent, c’est l’effet de la nouveauté, de la pression des pairs ou de l’accès facile à des contenus en ligne. Rassurez‑vous : ce n’est pas forcément signe d’un problème. Vous pouvez en profiter pour ouvrir le dialogue, sans jugement, et vérifier ce qu’il a compris.
Quels risques liés à la pornographie ou à ce type de recherche ?
Les principaux risques : images irréalistes, attentes malsaines, normalisation de comportements sans consentement, et exposition prématurée à des contenus explicites. Cela peut aussi créer de la gêne ou de l’anxiété. Il convient d’expliquer la différence entre fiction et réalité, rappeler le respect et le consentement, et proposer des sources d’information fiables et adaptées à l’âge.
Comment en parler sans mettre l’enfant sur la défensive ?
Adoptez un ton calme et curieux : posez des questions ouvertes (« Qu’est‑ce qui t’a fait chercher ça ? »), écoutez sans interrompre, évitez la culpabilisation. Donnez des informations simples et pratiques (consentement, protection, respect) et proposez un suivi si besoin. Si vous préférez, demandez l’aide d’un professionnel (médecin, psychologue scolaire) pour accompagner la discussion.




