Par Heloa, le 20 décembre 2025

Bas contention grossesse : confort et circulation au quotidien

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Une femme enceinte souriante se repose sur son canapé en portant des bas contention grossesse

Jambes lourdes dès la fin d’après-midi, chevilles qui gonflent, petites veines apparentes… et cette sensation que tout « pèse » plus vite qu’avant. Les bas contention grossesse reviennent souvent dans la discussion, parfois proposés par la sage-femme, parfois repérés en pharmacie, parfois conseillés par une amie. Bonne idée ? Oui, très souvent. À condition de savoir pourquoi ça marche, quand les porter, et comment éviter les erreurs de taille qui gâchent tout.

Bas contention grossesse : pourquoi ça soulage vraiment ?

Ce qui change dans les veines pendant la grossesse

Votre corps augmente le volume sanguin pour répondre aux besoins du placenta et du bébé (jusqu’à environ 40–50 % en fin de grossesse). En même temps, les hormones (notamment la progestérone) rendent les parois veineuses plus « souples », et l’utérus peut comprimer les grosses veines du bassin. Le sang remonte alors moins bien des jambes vers le cœur : c’est la stase veineuse.

Les bas contention grossesse exercent une compression graduée (forte à la cheville, puis décroissante). Cette pression aide les veines à garder un diamètre plus petit, soutient les valvules (les « clapets » anti-reflux) et améliore le retour veineux.

Jambes lourdes : l’effet le plus attendu

Quand la circulation ralentit, la pression augmente dans les veines superficielles, et les tissus se congestionnent. Vous observez peut-être un scénario très typique : matin acceptable, soir difficile.

Portés régulièrement, les bas contention grossesse diminuent la sensation de lourdeur et les tiraillements. Certaines femmes enceintes notent aussi moins de crampes nocturnes et une meilleure tolérance à la station debout.

Œdèmes : quand les chaussures deviennent serrées

L’œdème correspond à une accumulation de liquide dans les tissus (souvent pieds et chevilles). La contention limite cette fuite de liquide et favorise le drainage.

Le détail qui change tout : enfiler les bas contention grossesse le matin, avant le gonflement. Une fois l’œdème installé, le confort peut baisser et l’enfilage devient plus pénible.

Varices et varicosités : soutien, pas « gomme magique »

La grossesse peut favoriser varices et varicosités, surtout en cas de terrain familial, de grossesses précédentes, de prise de poids importante, ou de travail prolongé debout.

Les bas contention grossesse ne font pas disparaître une varice déjà formée. En revanche, ils réduisent souvent les symptômes (tension, douleur, sensation de chaleur) et peuvent ralentir l’aggravation.

Phlébite : une prévention ciblée selon le profil

La grossesse est un état d’hypercoagulabilité : le sang coagule plus facilement. C’est protecteur contre l’hémorragie, mais le risque de thrombose veineuse profonde (phlébite) augmente, surtout en post-partum.

Dans certains contextes (immobilisation, long trajet, césarienne, antécédent personnel), les bas contention grossesse participent à la prévention en limitant la stase. Ils ne remplacent pas un avis médical si le risque est élevé.

Quand porter des bas contention grossesse ?

Premier trimestre : oui, si les symptômes commencent tôt

Certaines femmes ressentent des lourdeurs très tôt, surtout si une insuffisance veineuse existait déjà. Une compression légère peut suffire , si les symptômes sont marqués ou si le terrain veineux est connu, la sage-femme ou le médecin aide à choisir la classe.

Deuxième trimestre : la période où l’on « sent » la différence

L’utérus prend de la place, le volume sanguin augmente, et les premières varicosités peuvent apparaître.

Question simple : vos jambes vont-elles nettement mieux le matin que le soir ? Si oui, les bas contention grossesse ont de bonnes chances de vous soulager.

Troisième trimestre : ventre, poids, stase… et besoin de confort

La compression sur les veines pelviennes s’accentue, l’œdème est plus fréquent, et la fatigue limite parfois l’activité. Porter les bas contention grossesse dès le lever devient alors une stratégie très efficace.

Longs trajets, travail debout ou assis : des situations à risque de stase

En avion, train, voiture, ou lors de journées très statiques, la pompe musculaire du mollet fonctionne moins. La contention aide, surtout si vous ajoutez des micro-gestes :

  • flexions-extensions des chevilles,
  • marche dès que possible,
  • hydratation régulière,
  • éviter de croiser les jambes.

Antécédents veineux : décision personnalisée

Varices importantes, antécédent de phlébite, thrombophilie, immobilisation… Ici, le choix des bas contention grossesse (classe, hauteur, durée, période autour de l’accouchement) se décide au cas par cas avec un professionnel.

Comment bien choisir ses bas contention grossesse

Les classes de compression : à quoi correspondent les mmHg

La pression est exprimée en mmHg (millimètres de mercure). Repères souvent utilisés :

  • Classe 1 : compression légère (environ 10–15 mmHg)
  • Classe 2 : compression modérée (environ 15–20 mmHg)
  • Classe 3 : compression forte (environ 20–36 mmHg)
  • Classe 4 : compression très forte (>36 mmHg), situations particulières et surveillées

Plus la classe est élevée, plus l’enfilage est difficile, et plus la taille doit être exacte.

Classe 2 : la plus fréquente pendant la grossesse

La classe 2 est souvent proposée si les lourdeurs sont quotidiennes, si les gonflements s’installent, ou si des varicosités/varices apparaissent. Si une classe 1 ne soulage pas, on réévalue d’abord la taille et la régularité de port, puis la classe avec un avis médical.

Quel modèle choisir : mi-bas, bas cuisse, collants maternité

Le bon modèle, c’est celui qui correspond à la zone gênée.

  • Sous le genou : mi-bas (souvent simples, plus respirants)
  • Au-dessus du genou : bas cuisse ou collants
  • Besoin d’éviter une pression sur le ventre : bas cuisse, parfois autofixants
  • Pieds qui gonflent ou chaleur : pieds ouverts

Les collants maternité ont une partie ventrale extensible. Les bas autofixants tiennent grâce à une bande silicone (pratique, mais parfois irritante si la peau réagit).

Ordonnance : un repère utile (et un accès au remboursement)

Une ordonnance précise la classe et la forme, sécurise le choix, et ouvre la prise en charge. Si vous hésitez, décrivez vos symptômes (où, quand, intensité) : cette cartographie aide beaucoup à décider.

Taille, enfilage, durée : les détails qui font la réussite

Mesures : le matin, avant l’œdème

On mesure tour de cheville, tour de mollet, parfois tour de cuisse, et hauteur de jambe. Un bas trop court fait des plis , trop long, il glisse. Dans les deux cas, l’efficacité baisse.

Signes d’une taille inadaptée

  • plis marqués, bord qui roule
  • douleur, sensation de garrot
  • fourmillements ou engourdissement persistants
  • marques rouges qui durent
  • bas qui descend

Ces signaux méritent une vérification rapide en pharmacie ou en orthopédie.

Enfiler sans se faire mal

  • Au réveil, assise, peau sèche
  • Retourner le bas jusqu’au talon
  • Placer le pied, puis la cheville
  • Remonter progressivement, sans tirer d’un coup
  • Lisser pour éliminer les plis

Des gants d’enfilage améliorent l’adhérence , un enfile-bas aide si le ventre gêne.

Crèmes : plutôt le soir

Hydrater oui, mais après avoir retiré la contention. Juste avant l’enfilage, la maille glisse et se tord plus facilement.

Combien de temps les porter ?

En général : le matin et la journée, rarement la nuit (allongée, le retour veineux est déjà facilité). Le jour de l’accouchement et en suites de couches, l’équipe peut demander de poursuivre, surtout si césarienne ou mobilité réduite.

Sécurité : quand être prudente, quand consulter

Contre-indication principale : maladie artérielle sévère

En cas d’artériopathie importante des membres inférieurs (mauvaise irrigation), la compression peut être nocive. Douleur au mollet à la marche, pieds froids, antécédent vasculaire : avis médical avant toute contention.

Précautions : diabète compliqué, neuropathie, insuffisance cardiaque

Si la sensibilité est diminuée (neuropathie), ou si l’insuffisance cardiaque n’est pas stabilisée, la prescription doit être adaptée et la surveillance plus attentive.

Signes d’alerte

Consultez rapidement si vous notez :

  • douleur inhabituelle d’une jambe avec gonflement asymétrique, chaleur ou rougeur
  • essoufflement, douleur thoracique, malaise (urgence)
  • engourdissement important ou douleur immédiate à l’enfilage
  • plaie, suintement, irritation qui s’aggrave

Associer la contention à des gestes simples

Les bas contention grossesse donnent de meilleurs résultats avec : marche régulière, mouvements de cheville, surélévation des jambes au repos, douches fraîches sur les mollets, alimentation riche en fibres (constipation = pression abdominale plus forte), hydratation.

Achat, entretien et remboursement

Sur prescription, les bas contention grossesse peuvent être pris en charge (Assurance Maladie, puis complément selon mutuelle). En pharmacie/orthopédie, la prise de mesure est un vrai plus.

Côté entretien : lavage à l’eau tiède avec savon doux, sans assouplissant , séchage à l’air libre, loin d’une source de chaleur. Deux paires facilitent l’alternance et maintiennent une compression stable.

À retenir

  • Les bas contention grossesse soutiennent la circulation et soulagent lourdeurs, œdèmes et symptômes veineux.
  • Le moment idéal : dès le matin, et lors des journées statiques (travail assis/debout, trajets).
  • Taille exacte et absence de plis : c’est là que se joue le confort.
  • Douleur anormale, gonflement d’une seule jambe, essoufflement : avis médical rapide.
  • Des professionnels peuvent accompagner le choix, et vous pouvez télécharger l’application Heloa pour des conseils personnalisés et des questionnaires de santé gratuits pour les enfants.

Les questions des parents

Pourquoi j’ai des démangeaisons, des fourmillements ou un engourdissement avec les bas ?

Rassurez‑vous, ce n’est pas rare. Causes possibles : taille inadéquate, plis qui serrent, compression trop forte, matière irritante ou peau sèche. Si vous ressentez une douleur, un engourdissement marqué ou une sensation de garrot, enlevez-les et vérifiez la taille. Essayez une maille différente (sans couture, pieds ouverts) ou une classe inférieure temporairement. Hydratez la peau le soir, après avoir retiré la contention. En cas de diabète, neuropathie ou persistance des symptômes, consultez rapidement un professionnel.

Comment mesurer mes jambes si j’ai déjà de l’œdème ou si je suis très avancée ?

Idéalement on mesure le matin, avant le gonflement. Si l’œdème est déjà installé, prenez les mesures au même moment chaque jour (par ex. au réveil) et signalez l’importance de l’œdème au pharmacien ou en orthopédie : ils adapteront le modèle (pied ouvert, taille plus large, voire sur‑mesure). En cas d’œdème rapide ou asymétrique, demandez un avis médical avant achat.

Grossesse multiple ou diabète : faut‑il adapter la contention ?

Oui, ces situations demandent une attention particulière. Les grossesses multiples favorisent œdèmes et varices , le diabète compliqué ou la neuropathie nécessitent une prescription et une surveillance adaptées. N’hésitez pas à en parler avec votre sage‑femme ou médecin : ils proposeront la classe et la forme les mieux adaptées à votre profil.

Une future maman assise au bord de son lit ajuste ses bas contention grossesse

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