Par Heloa, le 2 décembre 2025

Endométrite post-partum : symptômes, traitements et prévention

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Jeune mère assise sur son lit ressentant des douleurs abdominales liées à une endométrite post partum

Après une naissance, la priorité se tourne vers le bébé, et c’est bien normal. Pourtant, le corps maternel vient de traverser un bouleversement majeur. L’utérus, lui aussi, « accouche » et doit cicatriser. Quand tout se passe bien, cette phase est discrète. Parfois, une infection s’installe : l’endométrite post-partum. Vous vous demandez peut-être comment la reconnaître, quand s’alarmer, ce que cela implique pour l’allaitement ou pour une future grossesse. L’objectif est d’apporter des repères clairs : comprendre ce qui se joue dans l’utérus après l’accouchement, repérer les signes qui doivent amener à consulter, expliquer les traitements (notamment l’antibiothérapie à large spectre) et les moyens de prévention, sans dramatiser mais sans minimiser non plus.

Endométrite post-partum : de quoi parle-t-on exactement ?

L’endométrite post-partum est une infection utérine après accouchement, plus précisément une atteinte de la muqueuse interne de l’utérus appelée endomètre. Après l’expulsion du placenta, cette surface interne ressemble à une plaie à vif : elle saigne, puis cicatrise, pendant que l’utérus se rétracte.

Pendant ce temps :

  • le col de l’utérus reste ouvert quelques jours ,
  • les lochies (ces pertes sanguines et muqueuses) s’écoulent en continu ,
  • les tissus sont fragilisés.

C’est une période de vulnérabilité. Des bactéries qui vivent habituellement dans la flore vaginale peuvent alors remonter vers la cavité utérine. On parle d’infection ascendante. Le plus souvent, l’endométrite post-partum apparaît dans les 3 à 5 jours qui suivent la naissance, mais elle peut survenir jusqu’à environ deux semaines, parfois un peu au-delà.

Cette infection fait partie des infections puerpérales (ou infections du post-partum), au même titre que certaines infections urinaires, mastites ou infections de cicatrice de césarienne. Elle reste relativement fréquente, surtout après césarienne, et constitue une cause connue de fièvre post-partum.

Inflammation « normale » ou endométrite à traiter : comment faire la différence ?

Après l’accouchement, l’utérus travaille intensément. Il se contracte, chasse les lochies, se rétracte pour retrouver progressivement sa taille d’avant-grossesse. Ces contractions, parfois très marquées chez les multipares ou pendant l’allaitement, donnent les fameuses « tranchées ». Elles sont désagréables, mais ne sont pas synonymes d’infection.

Dans l’endométrite post-partum, plusieurs éléments se combinent :

  • Fièvre ≥ 38 °C, persistante ou répétée, au-delà des toutes premières heures après la naissance.
  • Douleur abdomino-pelvienne continue, ou utérus très sensible à la moindre pression.
  • Lochies malodorantes, parfois plus abondantes, brunâtres ou d’aspect purulent.
  • Sensation de malaise, frissons, fatigue intense, parfois impression de « grippe ».

Une petite montée de température isolée, liée à la montée de lait, à la déshydratation ou à la fatigue, peut se corriger avec repos et hydratation. En revanche, si la fièvre revient, si les douleurs augmentent ou si les pertes deviennent franchement nauséabondes, cela doit conduire à une consultation rapide.

L’idée n’est pas de vous alarmer à chaque frisson, mais de vous donner des repères concrets : une fièvre qui persiste ou s’associe à une douleur pelvienne inhabituelle doit être prise au sérieux.

Fréquence et facteurs de risque : pourquoi certaines femmes sont plus exposées ?

Toutes les femmes peuvent développer une endométrite post-partum, même après un accouchement très simple. Néanmoins, certaines situations augmentent le risque, car elles favorisent la remontée des bactéries ou fragilisent davantage l’utérus.

Selon le type d’accouchement

Les études montrent que :

  • Après accouchement par voie basse, environ 1 % des patientes présentent une endométrite.
  • Après césarienne programmée, le risque tourne autour de 3 %.
  • Après césarienne en urgence, surtout après un travail long ou une rupture prolongée des membranes, il peut atteindre 5 à 10 %, parfois plus si d’autres facteurs s’ajoutent.

Pourquoi la césarienne expose-t-elle davantage ? L’utérus est ouvert chirurgicalement, manipulé, puis suturé. Malgré toutes les précautions d’asepsie et l’antibioprophylaxie administrée avant l’intervention, le risque de contamination est mécaniquement plus élevé qu’après une voie basse.

Autres facteurs obstétricaux

Plusieurs contextes augmentent la probabilité d’infection utérine après accouchement :

  • Rupture prolongée des membranes (poche des eaux rompue de nombreuses heures avant la naissance).
  • Travail prolongé, avec examens cervicaux répétés.
  • Utilisation de dispositifs intra-utérins de monitoring.
  • Extraction instrumentale (forceps, ventouse) avec gestes intra-utérins.
  • Révision utérine ou délivrance manuelle du placenta.
  • Hémorragie du post-partum importante, qui ralentit l’involution utérine.

En cas de chorioamnionite (infection du liquide amniotique) pendant le travail, le risque est particulièrement élevé, car les bactéries sont déjà présentes dans la cavité utérine au moment de l’accouchement.

Terrain maternel et flore vaginale

La flore vaginale normale, riche en lactobacilles, joue un rôle protecteur. Lorsque survient une vaginose bactérienne, une IST non traitée ou un déséquilibre du microbiote vaginal, les germes potentiellement agressifs (comme certains entérocoques ou Escherichia coli) deviennent plus nombreux.

D’autres éléments augmentent la vulnérabilité :

  • diabète, anémie, obésité ,
  • tabagisme ,
  • fatigue extrême, carences nutritionnelles ,
  • antécédents d’infection génitale haute ou d’endométrite.

Le dépistage et le traitement des infections génitales et urinaires pendant la grossesse réduisent significativement ce risque.

Symptômes de l’endométrite post-partum : quand consulter sans attendre ?

La plupart des endométrites post-partum débutent entre J1 et J3 après la naissance. Les signes peuvent donc démarrer à la maternité ou quelques jours après le retour à la maison.

Fièvre post-partum : ce qui rassure, ce qui inquiète

Une fièvre légère (37,8–38 °C) dans les 24 premières heures, dans un contexte d’effort, de déshydratation ou de montée de lait, peut se normaliser rapidement.

Il devient nécessaire de consulter si :

  • la température atteint ou dépasse 38 °C et persiste sur 24 heures ,
  • la fièvre s’accompagne de frissons marqués, de sueurs, de tachycardie ,
  • elle apparaît plusieurs jours après la naissance, en particulier associée à des douleurs pelviennes.

Ce type de fièvre peut aussi être lié à une infection urinaire, une pyélonéphrite ou une mastite. Un examen médical est donc indispensable pour trancher.

Douleurs abdomino-pelviennes inhabituelles

Les contractions post-partum sont généralement :

  • par « vagues » ,
  • déclenchées ou majorées par l’allaitement ,
  • en diminution au fil des jours.

Dans l’endométrite post-partum, les douleurs présentent souvent un autre profil :

  • douleur abdomino-pelvienne continue ou quasi constante ,
  • utérus très douloureux à la palpation ,
  • impression que la douleur « monte en puissance » au lieu de s’atténuer.

Une douleur intense, localisée d’un côté, associée à une défense abdominale ou à une gêne importante à la marche, justifie une consultation urgente pour éliminer une pelvipéritonite, un abcès pelvien ou une autre complication.

Lochies : évolution normale ou signe d’alerte ?

Les lochies suivent, en temps normal, trois grandes phases :

  1. Rouge vif les premiers jours.
  2. Brunâtres puis rosées.
  3. Jaunâtres ou blanches, de plus en plus discrètes.

Il est prudent de consulter si :

  • les lochies deviennent très malodorantes, avec une odeur forte, rance ou nauséabonde ,
  • elles prennent un aspect verdâtre ou franchement purulent ,
  • après une diminution, elles ré-augmentent en quantité.

L’association « fièvre + douleur pelvienne + lochies malodorantes » est très évocatrice d’endométrite post-partum.

Signes généraux : quand parler de sepsis puerpéral ?

Lorsque l’infection gagne en intensité, l’organisme réagit de façon globale. On peut alors observer :

  • frissons violents, sensation de froid intense ,
  • grande fatigue, perte d’appétit, maux de tête ,
  • tachycardie, parfois chute de tension ,
  • malaise, impression de « s’effondrer ».

Dans certaines formes, il peut s’agir d’un sepsis puerpéral ou d’une septicémie puerpérale, c’est-à-dire une infection de l’organisme entier à partir du foyer utérin. Ces situations nécessitent une prise en charge hospitalière immédiate.

Diagnostic : comment les soignants confirment une endométrite post-partum ?

Le diagnostic repose d’abord sur ce que vous décrivez et sur l’examen, avant même les prises de sang.

Interrogatoire et examen clinique

Le ou la professionnelle de santé s’intéresse :

  • au type d’accouchement (voie basse, césarienne, instruments) ,
  • à la durée du travail, au délai entre rupture des membranes et naissance ,
  • aux gestes réalisés (révision utérine, délivrance manuelle, etc.) ,
  • à vos antécédents d’infections génitales ou urinaires.

Vient ensuite l’examen :

  • prise de la température, de la tension, de la fréquence cardiaque ,
  • palpation abdominale pour apprécier la taille et la sensibilité de l’utérus ,
  • observation des lochies (quantité, couleur, odeur) ,
  • parfois examen gynécologique au spéculum.

L’objectif est de confirmer l’hypothèse d’endométrite post-partum et d’exclure d’autres sources d’infection : infection urinaire, infection de cicatrice de césarienne, mastite, phlébite, appendicite, etc.

Examens complémentaires

Selon la situation, plusieurs examens peuvent être proposés :

  • Prise de sang : numération, CRP (marqueur d’inflammation), parfois lactates.
  • Hémocultures en cas de fièvre importante ou persistante, pour rechercher des bactéries dans le sang.
  • Analyse d’urines (ECBU) afin d’éliminer une infection urinaire.
  • Prélèvements vaginaux ou endocervicaux pour analyser la flore et repérer une vaginose bactérienne ou une IST.

Une échographie pelvienne est souvent utile pour vérifier :

  • l’absence de fragments placentaires ou de gros caillots retenus ,
  • l’absence d’abcès pelvien ou de collection liquidienne.

En cas de suspicion de complication plus rare (thrombophlébite pelvienne, pelvipéritonite étendue), un scanner ou une IRM peuvent être proposés.

Prise en charge médicale : antibiothérapie, hospitalisation et surveillance

Mise en route du traitement

L’endométrite post-partum se traite par antibiothérapie intraveineuse ou orale, selon la sévérité. Le plus souvent, le traitement est commencé avant même d’avoir tous les résultats des prélèvements, car l’enjeu est de stopper rapidement l’infection.

Les schémas habituels associent :

  • un antibiotique actif sur les bactéries anaérobies (comme la clindamycine) ,
  • un antibiotique actif sur les bactéries Gram négatives (par exemple la gentamicine) ,
  • parfois un troisième antibiotique (type ampicilline) pour couvrir plus largement certains germes comme les entérocoques.

Cette antibiothérapie à large spectre est ensuite ajustée en fonction des résultats de cultures et de l’évolution clinique.

Hospitalisation ou traitement à domicile ?

La décision dépend de plusieurs paramètres :

  • intensité de la fièvre et des douleurs ,
  • présence ou non de signes de sepsis puerpéral (tachycardie, chute de tension, altération de l’état général) ,
  • mode d’accouchement (césarienne récente = risque plus élevé de complications) ,
  • contexte personnel, possibilités de surveillance à domicile.

En cas de doute ou de forme sévère, l’hospitalisation est la règle. Les perfusions permettent une action plus rapide, une hydratation adaptée et une surveillance rapprochée.

La durée totale du traitement est en général de 7 à 10 jours. Quand la fièvre a disparu depuis 48–72 heures et que la douleur s’améliore nettement, un relais par voie orale est souvent proposé.

Compatibilité avec l’allaitement

Question fréquente, souvent source d’inquiétude : l’allaitement et les médicaments.

La plupart des antibiotiques utilisés dans l’endométrite post-partum sont compatibles avec l’allaitement, par exemple :

  • amoxicilline ou ampicilline ,
  • certaines céphalosporines ,
  • métronidazole (avec adaptation de la dose et de la durée) ,
  • clindamycine, en restant attentif à d’éventuels troubles digestifs chez le nourrisson.

Les aminosides (comme la gentamicine) passent très peu dans le lait. Utilisés sur une période courte et sous surveillance, ils n’imposent en général pas d’interrompre l’allaitement. Un avis pédiatrique ou d’un centre spécialisé peut être demandé pour ajuster les choix au cas par cas.

Seuls certains traitements au long cours (par exemple, doxycycline prolongée ou certaines fluoroquinolones) nécessitent une discussion plus approfondie.

Gestion de la douleur et du quotidien

L’infection survient au moment où la relation avec le bébé commence, parfois dans un contexte déjà éprouvant (fatigue, nuits hachées, émotions intenses). Pour tenir dans la durée :

  • Parler de la douleur : le paracétamol et, dans certains contextes, certains anti-inflammatoires peuvent être utilisés.
  • Organiser de vrais temps de repos : accepter de déléguer l’organisation du foyer, les tâches logistiques, voire certains soins du bébé à l’autre parent ou à l’entourage.
  • Maintenir le lien avec le nourrisson autant que possible : peau à peau, mise au sein si vous le souhaitez, expression manuelle ou au tire-lait pour préserver la lactation si vous êtes très fatiguée.

Il est fréquent de se sentir submergée, contrariée, ou de se demander « pourquoi moi ? ». Mettre des mots sur ce vécu avec une sage-femme, un médecin ou un professionnel formé en santé mentale périnatale peut apporter un réel soulagement.

Prévention, complications possibles et impact sur la fertilité

Mesures de prévention autour de l’accouchement

Plusieurs mesures en maternité permettent de diminuer le risque d’endométrite post-partum :

  • Asepsie rigoureuse en salle de naissance et au bloc.
  • Antibioprophylaxie lors des césariennes, administrée avant l’incision.
  • Limitation des gestes invasifs et des examens cervicaux répétés.
  • Gestion attentive de la rupture des membranes (surtout si elle est précoce) et du travail prolongé.
  • Dépistage et traitement des vaginoses bactériennes, IST et infections urinaires pendant la grossesse.

Après l’accouchement, la surveillance de la température, de l’état général et des lochies permet de repérer plus tôt une infection débutante.

Complications possibles

Traité tôt, l’endométrite post-partum guérit en général sans séquelle. En l’absence de prise en charge adaptée, l’infection peut toutefois s’étendre et entraîner :

  • pelvipéritonite (atteinte du péritoine pelvien) avec douleurs abdominales majeures ,
  • abcès pelvien nécessitant parfois un drainage ,
  • thrombophlébite pelvienne (infection d’une veine pelvienne, avec risque d’embolie) ,
  • septicémie puerpérale avec choc septique.

Ces formes restent rares dans les pays disposant d’un accès rapide aux soins, mais expliquent pourquoi une fièvre post-partum ne doit pas être banalisée.

Suites, cicatrisation utérine et fertilité

Après un épisode d’endométrite post-partum, un suivi gynécologique est utile pour s’assurer :

  • de la bonne cicatrisation utérine ,
  • de la disparition des douleurs pelviennes ,
  • d’une reprise normale du cycle menstruel.

Dans la majorité des cas, la fertilité ultérieure est préservée. Cependant, une infection sévère, compliquée d’adhérences ou atteignant les trompes, peut augmenter le risque de réduction de la fertilité, de grossesses extra-utérines ou de difficultés à concevoir.

En cas de projet de grossesse ultérieure et d’antécédent d’endométrite sévère, un avis chez un spécialiste peut être proposé pour adapter la surveillance et, si besoin, réaliser un bilan.

À retenir

  • L’endométrite post-partum est une infection utérine après accouchement, liée à la vulnérabilité de l’endomètre dans les jours qui suivent la naissance.
  • Elle survient plus souvent après césarienne, travail prolongé, rupture prolongée des membranes, chorioamnionite ou gestes intra-utérins (révision utérine, délivrance manuelle).
  • Les principaux signes d’alerte sont : fièvre post-partum, douleurs abdomino-pelviennes continues, lochies malodorantes ou anormales, malaise général.
  • Le diagnostic s’appuie sur l’examen clinique, complété par des prises de sang, des hémocultures, des examens urinaires et parfois une échographie pelvienne.
  • Le traitement repose sur une antibiothérapie à large spectre, souvent intraveineuse au début, généralement bien compatible avec l’allaitement. La durée est d’environ 7 à 10 jours.
  • Une prise en charge précoce permet d’éviter les complications graves comme la pelvipéritonite, l’abcès pelvien, la thrombophlébite pelvienne ou la septicémie puerpérale, et de préserver au mieux la fertilité.
  • Des mesures simples de prévention (asepsie, prophylaxie antibiotique lors des césariennes, traitement des infections génitales basses) réduisent sensiblement le risque.
  • En cas de fièvre, de douleurs pelviennes inhabituelles ou de pertes inquiétantes après une naissance, demander rapidement un avis médical permet de sécuriser cette période déjà exigeante.

Des professionnels de santé, en maternité ou en ville, peuvent accompagner ces situations et répondre aux questions qui demeurent. Pour aller plus loin, obtenir des conseils personnalisés et accéder à des questionnaires de santé gratuits pour vos enfants, l’application Heloa peut constituer un soutien supplémentaire au quotidien.

Les questions des parents

Les antibiotiques prescrits obligent-ils à arrêter l’allaitement ?

Rassurez‑vous : dans la majorité des cas, l’allaitement peut se poursuivre. Les antibiotiques couramment utilisés (amoxicilline/ampicilline, certaines céphalosporines, clindamycine) passent peu dans le lait et sont considérés compatibles. La gentamicine, utilisée parfois en perfusion, atteint très peu le lait et n’impose généralement pas d’arrêt lorsqu’elle est donnée sur une courte durée. Quelques médicaments demandent une attention particulière (par exemple certaines fluoroquinolones ou la doxycycline) : ils sont rarement choisis en post‑partum, mais si c’est le cas, l’équipe soignante en discutera avec vous. Pour le métronidazole, des pratiques variables existent selon la dose , on peut proposer de tirer son lait ou de discuter d’une courte pause si nécessaire.
N’hésitez pas à demander un avis pédiatrique ou une recommandation écrite : cela aide à prendre une décision sereine et adaptée à votre situation.

Après une césarienne, le suivi est‑il différent ?

Oui, le suivi est souvent plus attentif. Après une césarienne il y a :

  • une surveillance plus étroite des signes infectieux (fièvre, douleur, lochies malodorantes) ,
  • une attention particulière à la plaie opératoire : rougeur, écoulement, douleur localisée sont des motifs de contact rapide avec l’équipe soignante ,
  • une probabilité plus élevée d’hospitalisation ou de maintien en observation si une infection est suspectée.
    Il importe également d’avoir un rendez‑vous de contrôle pour vérifier la cicatrisation et discuter des symptômes persistants. Si vous avez des difficultés pour vous lever, des douleurs intenses ou une fièvre qui ne cède pas, contactez sans délai le service qui vous suit.

Que puis‑je faire à la maison pour réduire le risque et repérer tôt une infection ?

Quelques gestes simples et pratiques aident à surveiller et à prévenir une infection sans culpabiliser :

  • hygiène des mains régulière, surtout avant les soins ou la mise au sein ,
  • éviter le douching et l’usage de tampons pendant le post‑partum , préférez des protections externes propres et changez‑les souvent ,
  • soigner l’hygiène périnéale : lavage doux à l’eau tiède, séchage délicat , pour une cicatrice de césarienne, garder la zone propre et sèche selon les consignes reçues ,
  • surveiller les lochies : odeur très forte, aspect verdâtre ou augmentation notable doivent alerter ,
  • rester bien hydratée, manger suffisamment et accepter de l’aide pour favoriser le repos , la fatigue affaiblit les défenses.
    Enfin, contactez rapidement votre équipe médicale si vous avez une fièvre ≥ 38 °C persistante, des douleurs pelviennes croissantes, des frissons importants ou une baisse marquée de votre état général. Ces signes nécessitent une évaluation rapide, et l’action précoce permet le plus souvent une guérison rapide et complète.

Médecin rassurant une patiente lors d une consultation de suivi pour une endométrite post partum

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