Une gêne inattendue, parfois source d’anxiété, guette de nombreuses femmes à mesure que la grossesse avance : les varices vulvaires grossesse. Une réalité bien plus fréquente qu’on ne le croit, souvent accompagnée de questionnements, parfois d’un sentiment d’incompréhension. Pourquoi ces veines saillantes et douloureuses s’installent-elles ? Faut-il s’inquiéter pour le déroulement de la grossesse ou pour l’accouchement ? Et surtout, est-il possible de soulager efficacement la douleur, de préserver sa mobilité, son intimité, sa sérénité ? Des interrogations concrètes jaillissent : À quoi peut-on reconnaître ces varices ? Existe-t-il des risques à long terme ? Entre conseils, solutions pratiques et précision médicale, tentez de démêler le vrai du faux pour traverser cette étape avec davantage d’assurance. Voici ce qu’il faut savoir, comprendre et appliquer pour mieux vivre les varices vulvaires grossesse.
Comprendre et reconnaître les varices vulvaires grossesse
Le terme peut surprendre ou déranger ; il désigne tout simplement des veines dilatées au niveau de la vulve, et plus spécifiquement des grandes lèvres, qui deviennent soudainement visibles, parfois pendant tout le 2ᵉ ou le 3ᵉ trimestre. Mais pourquoi cette zone ? Sous l’action conjuguée de la progestérone (hormone-phare de la grossesse qui « relâche » la paroi des veines), de l’augmentation du volume sanguin circulant (pensez à un embouteillage dans les vaisseaux) et évidemment de la pression mécanique de l’utérus grandissant sur le petit bassin, le sang circule plus difficilement dans la région pelvienne. Résultat : de petites veines se transforment parfois en cordons bleutés, boursouflés, pouvant former de petites bosses molles ou serpenter de façon tortueuse. Quand la gravité fait son œuvre (station debout prolongée, journée fatigante), la gêne explose : douleurs diffuses, lourdeurs vulvaires, impression de brûlure, démangeaisons, parfois même gêne relationnelle lors des rapports. Toutes les femmes enceintes sont-elles concernées ? Non, mais certaines présentent un terrain plus propice : hérédité, antécédents de troubles veineux, prise de poids rapide, sédentarité… À noter : à la différence des varices pelviennes, plus profondes, les varices vulvaires grossesse sont souvent parfaitement visibles, surtout après un effort ou en fin de journée. La bonne nouvelle ? Leur régression spontanée, en l’espace de quelques semaines après l’accouchement, est quasi systématique.
Causes et facteurs favorisants des varices vulvaires grossesse
Au carrefour de la physiologie de la maternité, plusieurs phénomènes convergent. D’abord, la progestérone, bienfaitrice du nourrisson, « joue » contre le tonus des veines et accentue leur tendance à gonfler : on parle alors de dilatation veineuse. L’œstrogène, de son côté, favorise la « vasodilatation » (c’est-à-dire l’élargissement des vaisseaux). À cela s’ajoute l’augmentation du volume sanguin maternel (imaginez un réseau routier submergé par une vague de véhicules !), qui surcharge la circulation retour vers le cœur, alors même que la pression de l’utérus appuie sur les veines pelviennes. En somme, les troubles vasculaires superficiels trouvent ici un terreau idéal, surtout si d’autres facteurs s’y greffent : famille touchée par une maladie veineuse, faiblesse congénitale de la paroi des vaisseaux, gain de poids excessif, faible activité physique ou longues périodes passées debout ou assise (l’immobilité entretient la stase veineuse). Un cercle parfois vicieux… dont il est possible de sortir grâce à quelques ajustements et mesures préventives.
Symptômes et diagnostic des varices vulvaires grossesse
Douloureuses ou simplement gênantes, les varices vulvaires grossesse s’expriment de plusieurs façons. Leurs symptômes ? Listez-les mentalement : douleur lancinante ou par accessions, sensation de lourdeur pelvienne, boursouflure bleuâtre, démangeaisons localisées, sentiment de brûlure… Chez certaines, elles n’apparaissent qu’après une journée animée ou lors de la marche, chez d’autres, le simple fait de rester debout les exacerbe. Comment s’assurer de leur existence ? Un miroir manié avec précaution permet souvent de les repérer : recherchez une zone gonflée, des veines apparentes voire sinueuses au niveau des grandes lèvres, voire une impression de « poche molle » qui n’était pas là avant la grossesse. Pour poser le diagnostic médical fiable, l’examen clinique en position debout reste le standard. Lorsque le doute subsiste ou que d’autres anomalies veineuses sont suspectées, une écho-doppler pelvienne s’impose : elle cartographie les réseaux veineux superficiels et profonds, repère l’existence éventuelle d’autres troubles (syndrome de congestion pelvienne, malformations vasculaires, lésions dermatologiques). Cette investigation permet, en complément, de différencier les varices vulvaires grossesse d’autres causes courantes d’inconfort vulvaire.
Impact des varices vulvaires grossesse sur le quotidien et l’accouchement
Est-ce grave ? Peut-on accoucher normalement ? Ces questions préoccupent. Les varices vulvaires grossesse, bien que responsables d’un inconfort quotidien — de la gêne à la douleur, en passant par la crainte d’un rapport sexuel douloureux ou d’une hypersensibilité vulvaire — n’empêchent pas, dans l’immense majorité des cas, d’envisager un accouchement par voie basse. Le risque d’hémorragie lors d’une éventuelle épisiotomie ou déchirure est faible : le tissu veineux vulvaire, bien que gonflé, reste exceptionnellement sujet à des complications graves pendant l’accouchement. Il existe cependant de rares situations où la césarienne sera proposée : varices très volumineuses, menace hémorragique pressentie… mais cela ne constitue pas la règle. Point rassurant : neuf fois sur dix, la disparition quasi-totale des varices vulvaires grossesse se produit dans les cinq semaines suivant la naissance. Un suivi médical simple permet de s’assurer qu’aucune gêne ou séquelle n’apparaît à distance.
Prévenir et limiter les varices vulvaires grossesse
Vous souhaitez limiter les désagréments ? Quelques stratégies simples mais efficaces peuvent participer à réduire le risque ou l’intensité des varices vulvaires grossesse. Voici quelques pistes :
- Alterner positions : Éviter les longues stations debout ou assise, surélever les jambes dès que possible, ne pas croiser les jambes — de petits gestes qui, répétés, favorisent le retour veineux et soulagent la pression.
- Habits amples : Les vêtements ajustés compriment inutilement la zone pelvienne, alors qu’un pantalon large ou une robe fluide laissent circuler le sang plus librement.
- Alimentation adaptée : Riche en fibres (fruits, légumes, céréales entières) pour prévenir la constipation, hydratation régulière pour fluidifier la circulation sanguine, contrôle du poids pour éviter une surcharge inutile du réseau veineux.
- Activité physique douce : Marche, natation, yoga prénatal ou exercices spécialisés entretiennent la tonicité veineuse tout en offrant un précieux temps de détente.
- Dispositifs de contention : Porter une culotte de contention ou un collant adapté à la grossesse n’a rien d’anodin : ces accessoires, prescrits par votre praticien, apportent un soutien local et améliorent visiblement le confort.
- Compression locale : L’application de froid (compresse ou jet d’eau fraîche) sur la région vulvaire offre un soulagement relativement immédiat lors des épisodes de douleurs ou de gonflement.
Traiter et soulager les varices vulvaires grossesse
Même si le traitement d’attaque durant la maternité demeure limité, des solutions existent pour soulager les symptômes. L’axe principal consiste à porter des collants ou culottes de contention conçus pour la femme enceinte (attention à la taille et au mode d’installation), ce qui permet d’optimiser le drainage veineux et de minimiser les sensations de pression. Votre médecin peut également proposer, en fonction de la gêne, des crèmes veinotoniques ou des médicaments phlébotropes (substances agissant sur le tonus veineux), parfois des émollients anti-démangeaisons. Les remèdes naturels (phytothérapie : marronnier d’Inde, extrait de vigne rouge, hamamélis) sont parfois proposés en complément, toujours sous encadrement médical. Épisode inhabituel : une varice devient soudain très douloureuse, chaude, gonflée, associée à des troubles pelviens ? Une consultation s’impose pour écarter l’éventualité, rare, d’une thrombose veineuse superficielle.
Varices vulvaires grossesse après l’accouchement : prise en charge et évolution
Dans la quasi-totalité des situations, le phénomène s’estompe avec la chute hormonale post-partum – le corps reprend ses droits, le réseau veineux retrouve un fonctionnement normal. Un point avec votre médecin est parfois proposé entre 3 et 9 mois, surtout si les symptômes persistent. Si la gêne persiste ou si d’autres manifestations gênantes apparaissent, plusieurs options thérapeutiques se dessinent :
- Embolisation : Technique mini-invasive bloquant la varice par un agent spécifique.
- Sclérothérapie : Injection d’un produit qui ferme la veine touchée.
- Chirurgie : Rare, réservée aux cas réfractaires avec handicap fonctionnel.
Un suivi spécialisé (médecin vasculaire, phlébologue) et des échos de contrôle permettront d’adapter le traitement au profil de chaque femme. Il est recommandé d’appliquer les mêmes mesures hygiéno-diététiques (alimentation équilibrée, contention, activité physique régulière) afin d’éviter les récidives si un terrain veineux fragile persiste.
Témoignages : le quotidien des femmes concernées
Entendre d’autres femmes partager leur expérience rassure : la plupart évoquent le soulagement apporté par les culottes de contention, parfois perçues comme « miraculeuses » lors des épisodes de douleur. Nombreuses rapportent l’efficacité du froid, l’importance d’une activité physique même réduite, et le bénéfice psychologique qu’il y a à échanger sans tabou avec les professionnels de santé. Un sentiment d’isolement n’est pas rare – parler, chercher conseil, se sentir comprise par l’équipe médicale ou par des proches fait souvent toute la différence. Pour celles qui, après la naissance, continuent d’être gênées, l’accès à des solutions médicales modernes permet de retrouver bien-être et mobilité, loin du spectre d’une gêne définitive.
À retenir
- Les varices vulvaires grossesse surviennent fréquemment au fil des mois, surtout à partir du 2ᵉ trimestre, en raison de l’effet conjugué des hormones et des pressions mécaniques sur la circulation.
- Symptômes types : douleurs pelviennes, lourdeurs, gonflement visible, gêne lors de la marche ou des rapports.
- Diagnostic par auto-observation ; confirmation par examen clinique, éventuellement écho-doppler pour explorer les réseaux veineux.
- Prise en charge principalement hygiéno-diététique : vêtements amples, activité physique douce, contention, soutien par des produits veinotoniques adaptés.
- Disparition dans la majorité des cas après l’accouchement ; en cas de symptomatologie persistante, avis vasculaire spécialisé.
- Le vécu émotionnel et intime justifie un accompagnement sans tabou, un dialogue ouvert avec les soignants, et un accès facilité à l’information médicale fiable.
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Les questions des parents
Est-ce que les varices vulvaires pendant la grossesse peuvent revenir lors d’une grossesse suivante ?
Oui, il est tout à fait possible que les varices vulvaires réapparaissent lors d’une nouvelle grossesse, en particulier si vous avez déjà présenté ce type de trouble veineux. La fragilité des parois veineuses, les antécédents personnels ou familiaux et les facteurs hormonaux sont encore présents à chaque grossesse. Néanmoins, il est important de se rappeler que chaque grossesse est unique : l’intensité des symptômes peut varier, et l’apparition ou non de varices n’est jamais automatique. Si vous avez des inquiétudes, n’hésitez pas à en discuter avec un professionnel de santé qui saura adapter ses conseils à votre situation.
Y a-t-il des complications à long terme liées aux varices vulvaires ?
En général, les varices vulvaires associées à la grossesse ont tendance à régresser spontanément quelques semaines après l’accouchement. Les complications à long terme sont rares. Cependant, chez certaines personnes, une sensation de lourdeur ou de gêne peut persister. Il arrive aussi, dans de rares cas, qu’une veine reste un peu plus apparente ou qu’une gêne soit ressentie lors de certains efforts. En cas de persistance des symptômes ou d’inconfort prolongé, il convient de demander un avis médical : des solutions simples ou un suivi spécialisé peuvent être envisagés pour retrouver confort et bien-être.
Quand consulter rapidement en cas de varices vulvaires pendant la grossesse ?
La plupart du temps, les varices vulvaires ne posent pas de problème sévère et évoluent favorablement. Cependant, il importe d’être attentive à certains signes inhabituels : douleur vive et soudaine, enflure importante et localisée, rougeur, chaleur ou gêne persistante malgré les gestes de soulagement. Si vous présentez l’un de ces symptômes, ou si vous êtes simplement inquiète, rapprochez-vous sans tarder de votre professionnel de santé. Un avis rapide permet d’écarter une complication, comme une éventuelle thrombose superficielle, et d’assurer un suivi adapté à votre bien-être.